L'objectif premier de l'Ecole d'Astrostatistique est de former les astrophysiciens à l'utilisation de nombreux outils statistiques modernes. Elle vise aussi à rapprocher les deux communautés en insistant sur les aspects pratiques lors de séances de travail en commun, pour appuyer la formation théorique et également sur des problèmes concrets apportés par les participants.
L'École d'Astrostatistique 2015 sera consacrée au thème du clustering et à la classification.
Regrouper les objets issus des observations astronomiques en catégories distinctes a toujours été une nécessité imposée par leur très grande diversité, que ce soit pour les étoiles, les galaxies, les astéroïdes, les supernovae, les noyaux actifs de galaxies, les sursauts gamma et bien d'autres encore. De même, ces regroupements par similitude sont indispensables avant toute modélisation physique. Pour cette activité appelée clustering ou classification non-supervisée, les astronomes ont toujours employé des méthodes heuristiques simples et subjectives, en utilisant un ou deux paramètres seulement, et impliquant le plus souvent un examen visuel. Ainsi pour un même type d'objets astrophysiques, de très nombreuses classifications co-existent qui parfois se chevauchent.
Pourtant le rôle premier d'une classification est de décrire simplement la diversité en mettant en évidence les relations entre classes. De plus, ces pratiques ne peuvent être transposées à l'ère des grosses masses de données. Il faut donc désormais utiliser des approches de clustering objectives et multivariées qui puissent autoriser des classifications (supervisées) automatiques.
L'objectif de l'Ecole d'Astrostatistique 2015 est de former les astronomes à une large palette de méthodes statistiques et algorithmiques de classification non-supervisée (clustering) et de classification supervisée, des plus basiques à celles encore en développement, sans oublier le clustering spatial, le clustering de variables et les méthodes graphiques.
Cette École est une École Thématique du CNRS 2015., soutenue par l'INSU et l'INSMI, de la Formation Permanente qui finance la participation des personnels CNRS.
L'École est bien entendu ouverte à tous les astrophysiciens.
Aucune connaissance spécifique en statistique n'est nécessaire, les connaissances mathématiques des astrophysiciens sont amplement suffisantes pour assister à cette École.